Fresque réalisée dans le cadre d’une résidence à la Maison du Savoir à Saint Laurent de Neste.

L’homme est conscient du temps de sa propre vie car il a une mémoire, il se rapporte à l’histoire. Indépendamment de nous, le temps existe-t-il ? C’est la conscience qui fait le temps.

La fresque « ??? » consiste à un collage de photographies en noir et blanc de personnages des années de 1920 à 1950. Les photos sont agrandies et imprimées sur du papier puis collées sur le mur à l’aide de colle lourde. Un dispositif électronique collé à même le mur vient accompagner chaque personnage. Dans ce petit circuit est enregistré les histoires que chaque groupe d’élèves ont imaginé pour leurs personnages. L’histoire enregistrée est un message du passé pour le présent. La fresque invite les spectateurs, par effet miroir, à s’interroger sur le temps passé et présent.

Dans ce projet les élèves proposent une vision intime et hallucinée du passé. Ici nous ouvrons une porte secrète sur le Temps.

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Fermés pour la nième fois au public, nous trouvons réconfort et une bonne dose d’évasion grâce aux ateliers graphiques dirigés par le plasticien Claude Russin, artiste transversal, touche-à-tout. Stoppés net dès le 1er confinement, ils ont repris en décembre: De la pratique artistique dans le temps scolaire, avec le soutien de la Drac Occitanie, et l’aval de la Préfecture des Hautes-Pyrénées. Cela se passe dans le hall d’accueil et sur la mezzanine du Centre culturel Maison du Savoir, dans le strict respect des normes sanitaires en vigueur. A pied d’œuvre, 2 classes de 3ème (collège Beaulieu de Saint-Laurent) donnent vie et forme à une fresque de collages surréalistes à même les murs. Une déflagration poétique se prépare. On colle, recolle, découpe, encolle et, sur un vaste fond imprimé de paysage lunaire et minéral, de beaux personnages surannés (?) flottent en mise en scène décalée. Ces êtres vintage ont un poids, un volume, une densité, des aspérités. Ils ont même une voix et nous livrent leurs pensées (des textes ont été écrits et enregistrés par les élèves), isolément ou en un grand choral. En prime, saluons le dispositif multimédia conçu par Claude Russin avec la complicité du Fablab Sapiens qui va s’incruster dans la fresque. Cela “colle” bien entre tous et la personnalité de l’artiste y est pour beaucoup. Nous adhérons à 100% à cette surréalité bienvenue. La matière à même les murs, bien qu’un jour achevée, gardera toujours sa part d’infini pour le regardeur et pour l’auditeur un choral de voix entremêlées, celles des jeunes du territoire, n’a pas fini de nous hanter. Merci à l’ensemble de nos partenaires., à l’artiste, aux élèves et à leur professeure.