L’ATELIER DE PECHBONNIEU – Maison de l’Humain

L’Atelier de Pechbonnieu, une véritable « Maison de l’Humain ». Pensé comme un tiers-lieu ouvert, participatif et évolutif. Ce lieu atypique, à la fois médiathèque, ludothèque, salle de spectacle, espace d’expositions et de débats, est un laboratoire vivant de démocratie culturelle, où chaque habitant est invité à devenir acteur. Il a déjà 10 ans…
De 2014 à 2022 j’ai eu l’honneur et la responsabilité de concevoir créer animer et diriger un lieu singulier un lieu que nous avons voulu dès l’origine différent dans son esprit dans sa forme dans sa finalité. L’Atelier de Pechbonnieu n’est pas né d’un schéma préétabli ni d’un modèle importé il est né d’un territoire d’une population d’une histoire locale et d’un désir profond de repenser la manière dont une commune peut faire culture et faire société. Dans cette Maison de l’Humain que nous avons construite avec les habitants et les élus de Pechbonnieu nous avons refusé les cloisonnements habituels entre les publics entre les disciplines entre les usages entre les générations nous avons préféré l’ouverture la plasticité la liberté. Nous n’avons pas voulu d’un simple équipement culturel mais d’un espace habité un lieu de circulation de frottement de création et de partage un lieu où l’on vient pour lire pour jouer pour apprendre pour transmettre pour débattre pour rêver pour être ensemble sans assignation sans filtre sans exclusion. L’Atelier s’est affirmé au fil des années comme une expérience de service public à part entière un laboratoire d’expérimentations citoyennes un point d’appui pour les projets associatifs éducatifs culturels un outil au service de l’émancipation individuelle et du lien collectif. Il a été conçu non seulement comme un toit mais comme une fabrique d’hospitalité une agora moderne où se croisent les enfants les artistes les familles les adolescents les aînés les enseignants les bénévoles et tous ceux qui croient encore que la culture est une affaire publique qu’elle doit s’adresser à chacun et concerner tous. Ce projet a été pour moi une aventure humaine intense une construction patiente portée par une équipe dévouée par des partenaires engagés par des habitants toujours curieux de faire ensemble de construire de transmettre. Aujourd’hui encore L’Atelier me demeure comme une boussole comme un modèle de ce que peut et doit être un lieu culturel au service de l’intérêt général un lieu ancré dans son époque mais tendu vers l’avenir. Je crois plus que jamais à la nécessité de tels espaces de respiration où l’on invente de nouveaux usages de nouveaux récits de nouvelles manières d’habiter le monde.

ALTIGONE – La scène qui rapproche

Diriger un théâtre sous Délégation de Service Public, c’est comme naviguer à vue dans une mer d’idéologies figées : ça tangue, ça secoue, mais au moins on avance. Et pourtant, dans le petit monde de la culture subventionnée, la DSP, c’est souvent le mot interdit. On y voit un cheval de Troie du libéralisme, une trahison des sacro-saints principes de l’exception culturelle française. Sauf que voilà : pendant que certains vivent leur entre-soi institutionnel comme une rente, nous on fabrique, on gère, on vend, on accueille, on vit. La vérité, c’est que le modèle ultra-subventionné – celui des “établissements labellisés” au millefeuille de directions artistiques cooptées – fabrique surtout de l’entrisme. Un système où on passe plus de temps à défendre sa ligne dans des dossiers qu’à parler aux habitants. Un monde où l’on pense le public en termes de “médiation”, comme s’il fallait un interprète entre l’art et la vie. J’ai choisi un autre cap. Celui de l’éducation populaire, pas de la culture pour happy few. Celui de la billetterie et du bar, pas de la feuille de route triennale à 7 signatures. On est en DSP, donc il faut être efficaces ET créatifs, rigoureux ET audacieux. On joue la saison, les soirs de match et les matins de pluie, avec un objectif clair : que la salle soit pleine et que les gens ressortent un peu plus vivants qu’ils ne sont entrés. Et on le fait sans renoncer à l’exigence. On ne promet pas la démocratisation, on la pratique.


Contact : Axel CLAMENS

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